Isidore a 11 ans et il est difficile pour lui de trouver sa place dans une famille de surdoués (5 en tout). Lui est le benjamin et a un coefficient intellectuel dans la moyenne. Il n’a pas de domaines de prédilection et n’a qu’une amie, Denise, qui est dépressive. Autant dire qu’il n’a pas de quoi se pavaner dans les discussions !
Appelé Dory par sa famille, il voudrait s’imposer en tant qu’Izzie, le petit garçon cool qui fait vivre l’âme de la famille. Car ses proches ne se parlent pas, ils dissertent. Les problèmes de fond passent toujours à la trappe car dans ce foyer il s’agit surtout de briller. Que le père soit mort est un simple détail évoqué en début de roman et il n’y a pas là de quoi épiloguer sur le sujet.
Le plus plaisant dans l’histoire est sans doute ces anecdotes qui sont autant de grands écarts entre un esprit standard et des âmes plus vives. Car là où un simple échange de correspondants au collège peut sembler une relation humaine faite de banalités (certes en deux langues mais où la communication est quand même limitée), elle vire à l’épopée fantastique quand c’est Simone, sa sœur, qui en est l’une des principales intéressées.
Le récit est léger mais aborde des thématiques qui me sont familières (je suis aussi issue d’une grande famille). L’abondance des dialogues rend avec malice les échanges parfois musclés qu’une famille peut tenir. Et dans celle d’Isidore, vous ne serez jamais au bout de vos surprises !