La Galice jusqu'à l'hallali
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Iskra, de l'auteur serbe Vidosav Stevanović, a été publié initialement en 2005, et sa traduction française vient de paraître aux éditions Flora, signée de Maria Béjanovska. Iskra, c'est l'histoire d'une jeune femme durant la guerre en Bosnie, qui a vu les siens mourir et qui n'a échappé au massacre que pour être violée et enfermée. Un récit très sombre, de l'ordre du cauchemar, mais que l'auteur ne rend jamais insupportable, au plus près de son héroïne et de sa volonté de survivre, depuis qu'elle est devenue mère. Si Iskra était un film, ce pourrait être une sorte de road-movie post-apocalyptique, dans un monde dévasté où la peur et la méfiance sont permanentes, où chaque rencontre recèle un danger potentiel. Bien qu'il soit écrit à la troisième personne, le livre semble l'être à la première, tellement il nous imprègne des pensées de son personnage principal qui symbolise à elle seule les femmes victimes de la guerre en ex-Yougoslavie et, bien plus largement, de tous les conflits qui n'ont cessé d'ensanglanter la planète. La force de ce court roman, qui se refuse à se complaire dans l'horreur et s'autorise quelques échappées poétiques, est tout simplement indicible. S'il ne devait rester qu'une seule image, ce serait celle de la cohabitation de la jeune maman et de son bébé avec un Quasimodo sourd-muet, dont la vraie nature reste un moment incertaine, dans un moulin abandonné et isolé.
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Créée
le 29 avr. 2024
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