Une édition ratée...

Un peu déçu par cette édition de J’accuse publiée chez Mille et une nuits. Déçu car ces dernières nous avaient habitué à mieux.

Il ne convient pas ici de critiquer le texte éminemment classique, toujours d’actualité avec les relents antisémites ou antimusulmans qui traversent le monde et la France. Un texte pour la Justice et la Vérité qui doit être relu souvent, surtout lorsque le mensonge triomphant passe et emporte des innocents. C’est surtout l’absence d’une introduction pertinente et didactique, contextualisant clairement la portée historique, politique et sociale de ce texte que l’on doit blâmer.

On peut apprécier les propos tenus par Michel Polac sur l’engagement du journaliste. On peut quelque part s’indigner avec lui de l’abandon progressif du journalisme d’opinion et même du journalisme d’investigation sérieux.

Dans l’ensemble, ce texte n’est pas présenté pour ce qu’il est : un acte de courage intellectuel fort, pour la justice, la vérité, l’humanité ; un produit de l’histoire où percent la Raison et le Génie. En réduisant, ou presque, J’accuse a un acte journalistique, Polac a survolé – sans pour autant le réduire – ce texte fondamental du XIXème siècle.