Jadis met en lumière la différence de mœurs entre deux générations au sujet de l’amour et du mariage. Une grand-mère et sa petite fille discutent, l’une avec passion et l’autre avec plus de retenue, de ce que signifie le mariage et de l’implication de l’amour dans celui-ci.
Le duo, qui semble d’ordinaire très calme, est cette fois animé par le monologue de la grand-mère qui prône la liberté des femmes à son époque ainsi que celle de l’amour. Seules les supplications de la jeune fille entre-coupent ce dialogue convaincu et convainquant, car sa génération veut croire à la passion unique et éternelle
selon le rêve des poètes modernes
Maupassant ne peut pas mettre plus en lumière le changement qu’opère le temps sur les esprits et les coutumes.
Ce qui autrefois ne choquait en rien, devient un problème d’honneur féminin. L’amour qui autrefois était libre et partagé, devient un produit que l’on peut acheter via le mariage. Le discours passionné de la grand-mère confronté à la gène de la jeune femme montre la naissance des tabous sur certains sujets.
Cinq pages, une nouvelle courte qui permet d’aller droit au but et d’aborder directement le sujet. Et un sujet qui finalement peut être abordé de tout temps, tellement les mœurs changent vite.
Maupassant a donc visé juste avec Jadis.