L'histoire de Betty est ma première biographie, lu lors de mon adolescence, alors que nous étions tous estomaqués par les attentats du 11 septembre 2001. Donc, non sans une certaine ironie, je découvre cette histoire d'une américaine qui se retrouve piégée en Irak. Ce que ce livre montre surtout, c'est un pays qui n'est pas sur le même diapason que nous concernant les droits de la femme et des enfants, qui sont pour ainsi dire inexistants. C'est un pays qui semble haïr les États-Unis tout en les jalousant sur certains aspects. Une haine qui se cultive jusque dans les écoles. C'est pourtant une américaine que Mahmoody a épousé et a ramené dans son pays, avant de tenter de convertir celle-ci au rôle de l'épouse soumise Iranienne. Le drame dans tout cela, est la prise en otage d'un enfant, Mathob, leur fille. Mahmoody explique qu'en Iran, le père est le "propriétaire de son enfant, qu'il a droit de vie et de mort sur celui-ci. Betty ne peut donc quitter l'Iran avec sa fille et pour elle, comte tenu de la violence faite aux femmes et du peu de droits dont elle dispose, il est hors de question de voir sa fille réduite à l'esclavage des hommes du pays. Betty entreprend donc de s'évader avec sa fille.
L'américaine nous livre une histoire quasi hollywoodienne tant elle parait surréelle. Malheureusement, et comme elle le relatera dans son deuxième livre, la prise d'otage d'enfants de par le monde est fréquente. Aujourd'hui, Betty lutte contre ce fléau et dénonce ce genre de pratique qui plonge non seulement des parents dans une grande détresse, mais qui compromet aussi la sécurité et le bien-être des enfants.