Qu'est ce qui fait qu'un livre est bon? Qu'il puisse plaire au lecteur? Certainement pas sa 4ème de couverture. Combien de fois ai-je été enthousiaste au début d'un roman dont le verso promettait beaucoup pour au final se retrouver avec une grosse déception, voire une purge.
Mais heureusement l'inverse est également (et heureusement) vrai ... parfois.
Et donc c'est le cas de "Jane Eyre".
Car il faut bien avouer que la 4ème de couverture n'est pas spécialement engageante. Pensez donc: Jane Eyre sort d'une enfance malheureuse, est orpheline, sans amour, sans beauté et sans argent. Et en plus elle tombe amoureuse du mec qu'il ne faut pas. De mon point de vue c'était pas gagné. Et puis miracle: je suis rentré dans le roman dès le début pour ne plus le lâcher. Le style moderne, fluide, agréable et sans prétention de l'auteure y est certes pour beaucoup, mais surtout, on est loin ici des clichés habituels (beauté, argent, mariage ...) quand on part d'un classique de la littérature. Je pense aux insupportables dindes de Jane Austen bien sur. Le récit est prenant du début à la fin. Les personnages secondaires ne sont pas en reste, merveilleusement bien écrit et tous nettement plus profonds qu'on pourrait le croire au début. Mais c'est surtout son héroïne qui nous tient tous en haleine. Imaginez donc une femme quelconque, sans argent, qui décide de prendre son destin en main, de subvenir à ses besoins et qui refuse la vie que ses origines sociales modestes lui impose. Et tout cela au milieu du XIXème siécle.
Ma note: 18/20
Prochaine lecture: Les Hauts de Hurlevent d'Emily Brontë.