C'est rare pour moi de lire une correspondance. Des gens qui s'écrivent, le roman épistolaire, ça appartient au XVIIe siècle, non ? Et en fait : waouh.
Jacques Gamblin est un sacré monsieur, j'ai vu plusieurs de ses spectacles et ses textes sont poétiques, rythmés et vous touchent aux tripes. Celui-ci le confirme.
Mettez-le en face - en phase - de Thomas Coville qui tente de battre le record du monde du solitaire en voile, et on trouve cet opuscule, une sorte d'ovni littéraire. Des échanges de mails et de SMS, tantôt monologues, tantôt dialogues. Des coups de pouce, des coups de gueule, des moments de grâce.
On s'attache à l'un et l'autre, et on trouve une forme de bien-être. Ces pages rassérènent, émeuvent, font crépiter nos cœurs.
La solitude, le dépassement de soi, ils l'ont en commun. Et nous en donnent un avant-goût.
Un texte inclassable, et qui fait pourtant tellement de bien. Surtout en cette période de confinement.
Voyage assuré, attachez vos ceintures !