Un vrai moment de détente !

Résumer un livre de D. Foenkinos à la manière de D. Foenkinos ? D’accord.

« J’avais mal au dos. Douleur étrange et inédite. Pourtant tout allait bien jusque-là. Je forme un couple stable avec Elise, nous avons deux grands enfants qui s’épanouissent. Je suis plutôt en vue dans mon cabinet d’architecte, même s’il est vrai que ces derniers temps les rivalités s’accentuent.

Bref, je ne comprends pas. Mais alors, je ne comprends pas DU TOUT. Dès lors, je vais consulter à tout va : IRM, ostéopathe, magnétiseur… Tiens, on ne trouve rien de physique, mais on me met sur la voie du psychologique. Et alors là, je commence à comprendre : je ne faisais que me retenir, me contenir depuis des années. C’est pour cela que j’ai mal au dos, vous me suivez bien ? Donc je vais notamment dire à mon père et à mon collègue d’arrêter de m’humilier, je vais enfin parler, m’ouvrir aux autres pour refermer la douleur (Ouvrir / Refermer… Mon style est à la facilité ce que Roméo est à Juliette : des amants).

Peut-être pensez-vous que cette révélation de la somatisation est facile à vivre sur le plan émotionnel. Aussi je me dois de vous détromper, ce qui tombe très bien puisque je vais pouvoir utiliser environ 10 fois mon mot préféré : « cyclothymie ». « C’est dans cette ambiance cyclothymique… » ; « La cyclothymie de mes humeurs… » ; « Bonjour monsieur. Votre carte indique une salade verte… Sur une échelle de 1 à 10, le risque cyclothymique est à combien ? ». Histoire que vous compreniez bien que ce n’est pas facile de redéfinir ainsi sa vie. Cela étant dit, et puisque je sens poindre votre inquiétude, je penche résolument vers le manichéisme : tout va s’agencer magnifiquement et se terminer en apothéose ! L’idée étant bien sûr que votre propre dos de lecteur soit bien dénoué à la fin. Pas que votre dos d’ailleurs, vous verrez ! Vous ne voyez pas mon petit trait d’esprit ? Alors puisque je suis dans la peau de D. Foenkinos, je me dois d’expliciter mes allusions. Ici, je faisais référence à votre cerveau.

Et pour celles et ceux parmi les plus fidèles, j’ai glissé ça et là de petites friandises : avec « cyclothymie », vous savourerez encore une fois le thème des dents et mon amour pour la langue allemande. Veinards !! »