Jérusalem est un roman d'Alan Moore principalement connu pour des scénario de comics (Watchmen, V pour Vendetta...), il y rend hommage à sa ville, Northampton et ceci de manière impressionnante.
En 1300 pages, Moore crée un univers captivant qui ne cesse d’étonner et mérite le titre d’ « œuvre monde » que l’on nous vend en quatrième de couverture. Si la première partie est difficile d’accès nous présentant des morceaux de vie de nombreux personnages qui n’ont pas (encore) de liens c’est peut être celle qui est la plus impressionnante en terme d’écriture, la deuxième suit plus linéairement les aventures de ce qu’on peut appeler le personnage principal mais ne perd pas en qualité. La troisième partie du roman est tout bonnement incroyable et en arrivant à surprendre sans arrêt vient parfaitement conclure l’œuvre.
Dans ce roman Moore tente énormément de chose en terme d’écriture ce qui peut le rendre inégal par moments (mention spéciale aux vingt pages écrites avec des mots ressemblants aux mots qu’il faut comprendre et qui sont une véritable purge) mais il arrive à y traiter de nombreux thèmes tels que l’industrialisation, la mort, l’évolution de l’espèce humaine, la pauvreté ou la famille avec beaucoup de talent (et de pessimisme) en les inscrivant dans une véritable mythologie autour des Boroughs de Northampton ce qui force le respect.