Lien : https://www.youtube.com/watch?v=HfSR836i_hE&t=1368s
Il s’agit dans ce troisième tome de se concentrer sur l’enfance de Karl Ove : entre une mère aimante et un père dont la toute-puissance et l’imprévisibilité l’effraient. On assiste à son premier jour d’école, à toutes les stratégies qu’il met en place pour ne pas se faire prendre quand il fait une bêtise, et on lit ça avec une certaine tendresse et mélancolie. Car quand on voit certains « personnages », comme la grand-mère paternelle, et qu’on sait la fin tragique de ceux-ci, eh bien, une petite musique triste se met en place dans notre tête (et puis on s’imagine, nous, nos proches, suivre les mêmes destinées). C’est là où je trouve que Karl Ove Knausgaard est très bon : dans cette plasticité du temps, qui nous fait voir plusieurs facettes de chaque personne et nous met face à l’absence d’identité pérenne. On meurt et on renait chaque jour, difficile de voir le même père à 30 ans qu’à la cinquantaine/ soixantaine. Je pense que tout le monde peut partager ce même sentiment face à ses parents. C’est à la fois grandir et voir les faiblesses, les compromissions des adultes, mais aussi ce changement imperceptible qui se fait pourtant chaque jour et nous rapproche de la vision qu’on a d’eux (peut-être que j’extrapole). Le livre m’a plusieurs fois évoqué Les quatre cents coups de Truffaut, la verticalité du père, les bêtises qu’on trouve forcément attendrissantes, le côté libre aussi (j’imagine moins des enfants de 7/8 ans de nos jours crapahuter de lotissement en lotissement).
Ma chronique est moins détaillée que d’habitude, c’est parce que je vais faire une vidéo plus complète sur l’auteur d’ici la fin du mois, je vous mettrai le lien : « Karl Ove Knausgaard, Écrire, c’est trahir ? ». Plus que 3 tomes !
Lien : https://www.youtube.com/watch?v=HfSR836i_hE&t=1368s