Toubib or not toubib the captain...
Ah quel plaisir de retrouver la Compagnie Noire pour ce premier livre consacré au Sud. En effet, les trois premiers tomes relataient les évènements qui se sont déroulés dans le Nord et ce livre-ci démarre quelques semaines après la Guerre qui a à jamais changé la plus célèbre et redoutée compagnie franche. Il va de soi que si vous êtes sur ce billet que vous n'avez PAS lu les précédents, je vous invite expressément à ne pas lire ce qui suit. Les trois premiers livres sont riches en rebondissements et débuter par ce 4e opus serait une grossière erreur. De ce fait, je me permets de vous rediriger vers ma bafouille du 1er livre ( http://www.senscritique.com/livre/La_Compagnie_noire_Les_Annales_de_la_compagnie_noire_tome_1/critique/29022360 ) et de vous conseiller chaudement cette saga de Dark Fantasy violente et mature où les coups bas côtoient les stratégies militaires les plus retorses qui soient. Allez-y, c'est de la bonne !
Maintenant, place à ce premier livre du Sud
(S P O I L E R)
J'ai stoppé ma lecture de cette saga au 1er semestre 2014 et pourtant là je suis retourné dedans en moins de deux chapitres. Il faut dire que j'étais impatient de découvrir Toubib en capitaine de la Compagnie ! Fondamentalement ça ne change pas grand chose. Le style est toujours le même, à savoir direct et rythmé, et c'est toujours fendard de lire Gobelin et Qu'un Oeil se tirer dans les pattes. Les 7 membres restants entreprennent donc un voyage dans le Sud profond pour retourner là où est né la Compagnie il y a de cela plusieurs millénaires et, en chemin, ils vont se retrouver mêlés à une guerre de pouvoir impliquant les redoutables et mystérieux Maîtres des Ombres.
Des blagues potaches, des ruses militaires, des sorciers puissants, des alliances, des batailles désespérées; il n'y a pas de doute, on est bien dans une annale de la Compagnie Noire. Annales toujours tenues par Toubib qui, en plus, doit guider les troupes et jauger sa relation avec Madame, anciennement La Dame. (oui, Glen Cook sait choisir des patronymes recherchés...). Toubib n'est plus tout jeune, il le sait et il le ressent. Il est sur le déclin mais il a la sagesse et l'expérience des années de galères. C'est donc un leader naturel et accepté de tous. Ses réflexions sont intéressantes et ses doutes tendent à le rendre encore plus attachant qu'il ne l'était déjà.
Cet opus de près de 400pages connaît quelques petits soucis de rythme mais rien de préjudiciable. Ces petites lenteurs servent à présenter les nouvelles contrées, les nouveaux peuples ainsi que les nouvelles recrues qui viennent grossir les rangs de la Compagnie. Les personnages historiques auront tous leur moment de gloire et, sur la fin, Toubib devra assumer la fonction de capitaine pour ne pas voir la dernière compagnie franche être totalement anéantie. D'ailleurs le dernier quart du livre se dévore d'une seule traite. Il est intense, crée une réelle tension...et oblige purement et simplement à se procurer "Rêves d'acier", le 5e livre et accessoirement deuxième et dernier livre du Sud.
Si vous aimiez déjà la Compagnie Noire alors vous prendrez assurément du plaisir avec cet opus. Mais sachez qu'il vous faudra impérativement embrayer sur sa suite. Chose que je m'apprête à faire !