Leiris semble avoir écrit ce journal la plupart du temps dans son lit,
Confortable et ataraxique...
La couche des mots, le dodo de l'écriture qui sommeille longtemps...
En anticolonialiste dépressif ou procolonialiste dans le déni ?
Il égrène ses réflexions tout du long sans chronologie, sur l'art, l'amour, les rêves, la politique.
Cela relève d'un document de travail, non forcément rétrospectif.
Il voit l'art comme une protestation de l'homme contre la nature, l'art représentatif serait donc pour lui, un non sens. L'art est une opération magique, comme l'amour, qui a pour dessein d'abolir la peur. Le beau censé élever l'homme, n'élève pourtant pas les capitalistes, ayant pourtant le beau de leurs chiffres tous les jours, sous leurs yeux.