Journal d'un corps par Auryn
J'ai découvert Daniel Pennac sur le tard, il y a quelques mois d'ici, au travers d'un de ces moments qui rendent tout de suite un voyage banal plus intéressant que de coutume. Il y avait un passager du tram qui, tout sourire dehors, lisait "Au bonheur des Ogres". Rien de mieux pour attiser ma curiosité, ce qui fait que ni une, ni deux, dès l'occasion se présentant, je me suis rendue à la librairie, section Littérature Classique, plantée devant les P. Ah, voilà, Pennac ! Bigre, l'homme est bavard...
Mon regard se fixe alors sur "Journal d'un corps" et, je ne sais pas, peut-être est-ce mon attrait pour cette forme de récit qui m'a convaincue d'aller voir plus loin de quoi il en retournait (alors que, promis, à la base, je venais juste pour acheter "Au bonheur des Ogres" !), toujours est-il que je l'ai pris en main, lu la quatrième, lui ai ouvert le ventre à quelques reprises et attirée par le style, c'est avec lui que je suis repartie !
Je vous l'accorde, c'est là une longue introduction à ma critique mais je voulais vraiment vous mettre dans l'ambiance.
Une fois bien calfeutrée chez moi, je commence ma lecture... qui s'est révélée des plus intenses grâce à cette plongée dans le quotidien d'un homme normal à l'existence toute aussi normale et c'était d'ailleurs là, tout le challenge de la chose : captiver l'attention malgré la banalité apparente du sujet.
C'est réussi. Avec une palette d'émotions des plus variées et cette vile habileté des mots (oui, vile, seul un pacte avec le Diable peut permettre à Pennac de passer d'un registre de langue à un autre sans causer de troubles !), ce roman touche à l'Être dans ce qu'il a de plus simple et en même temps de si compliqué : Lui-Même.
Chapeau, Monsieur Pennac.