Premier livre de Bernanos que je lus directement après une dure rupture, c'est exactement l'atmosphère dans laquelle je me retrouvais: que me restait-il ? Une croix pendue à mon cou. Qu'avais-je vu sur Instagram quelques jours avant ? Un conseil de lecture sur ce livre de Bernanos.
Début, gênant: pas d'indication temporelles précises. Juste l'histoire d'un nouveau curé de l'Artois, à Ambricourt particulièrement. Icelui est isolé, incompris par ses pairs, par les villageois, par la noblesse du village, excepté son confrère Curé de Torcy.
On suit son quotidien froid, brumeux. J'ai retrouvé d'anciennes sensations d'imagination comme lorsque je lisais au collège: Poil de Carotte. L'angoisse, la solitude, l'ennui.
Ce curé-ci, fidelis supra fideles, se met dans des dispositions misérables, mange peu (le vin mauvais qu'il se boit m'est resté en tête) bref il se consacre à sa paroisse.
Les seuls moments où il en semble libéré est sa discussion avec le motard et les instants de sa mort alité chez un camarade à lui.