Journal du voleur par Le-Jacasseur
Mon orgueil s'est coloré avec la pourpre de ma honte". "Qu'on sache donc que les faits furent ce que je les dis, mais l'interprétation ce que j'en suis devenu. Magnifique ! C'est sous le conseil de Burroughs qui dans son livre "Mon éducation" n'arrête pas de citer Genet que je me suis lancé dans cette lecture. J'en ai fait un festin. L'histoire d'un homo qui bave devant le vol, les prisons et la police qu'il trouve être les composantes de la virilité. L'ancêtre des Beatniks, Journal du voleur traite avant tout de l'errance de la solitude et de la pauvreté. Genet arrive à rendre beau se qu'on pourrait trouver dégueulasse, d'après moi c'est ça l'Ecriture. L'envie de me branler est apparue sur certaine de ces descriptions, notamment celle des bagnes; putain se que ça pouvait être excitant, bordel !
Ce livre n'est pas à lire comme n'importe quelle merdes que peuvent nous pondre les auteurs contemporains du moment (à propos, J. K. Rowling vient d'achever son dernier bouquin), Journal du voleur se lit nu, la verge en main et l'esprit loin. Il faut savoir s'inspirer, rentrer pleinement dans le chef d'œuvre pour en puiser ses bienfaits. Pendants ces 300 pages de bonheur, je suis devenu homosexuel, j'enviais les amants de Genet. Je rêvais de vol, de trahison, de violence, je bouillonnais intellectuellement. Genet a réussit à me faire parcourir toutes les émotions qui à vécu, maintenant je vois du Jeannot dernière chaque racailles. Quand demain soir, je rentrerais chez moi et qu'elles me racketteront, j'éprouverais une joie immense ; j'aurais participé à leur bonheur de voleur.
Je mets 7, parce que malgré toutes les qualités trouvées, il m'est arrivé de me faire chier, même de compter les pages... Long mais bon.