Ce livre je l'ai lu tôt, je l'ai donc relu il y a peu.
Et l'effet fut le même.
D'abord, il y a cette troisième personne que l'on trouve impersonnelle, puis que l'on apprend à aimer, on apprécie la distance qui en découle, la volonté de se démarquer, de ne pas rentrer trop vite, trop artificiellement dans une logique d'identification.
On l'imagine, on est à la fois en elle et hors d'elle.
(mention spéciale, donc au point de vue omniscient et externe à la fois)
L'histoire n'est pas originale, le point de vue ne l'est pas non plus des masses, et pourtant cela fonctionne, avec naturel et aisance.
Le pathos est dosé, équilibré, la douceur de l'écriture et la fragilité des mots semblent coller à celle des os donc nous parle cet écrit.
C'est un roman adolescent oui, mais il va plus loin, il est plus profond que beaucoup de ceux que j'ai déjà lus à ce sujet.
On dénote ici, une profonde volonté (palpable dès les premières pages) de se libérer sans accabler, sans violence.