"La montagne pleure", le lecteur aussi!

L'histoire se passe dans le magnifique (en tout cas ça a l'air!) parc naturel du Mercantour.
Vincent, guide de montagne vivant seul dans son chalet avec son chien voit son petit train-train bouleversé par l'arrivée de Servane (oui c'est une femme, oui elle a un prénom bizarre), nouvelle gendarme du village. Cet homme un peu rustre qui aime sa solitude mais aussi les histoires d'une nuit va petit à petit s'ouvrir avec l'arrivée de sa nouvelle amie dans sa vie.
Un soir son meilleur ami, son presque frère, gardien du parc ne rentre pas, il est retrouvé mort le lendemain matin mais Vincent a bien du mal à croire à une mort accidentelle de Pierre et va mener sa petite enquête avec Servane.

J'ai été vraiment déçu et attristé d'être déçu par ce livre de Karine Giebel que j'avais apprécié jusqu'ici avec "Meurtres pour rédemption" et "TERMINUS ELICIUS" (l'horreur j'ai mis dix minutes après la publication de cette critique à m'apercevoir que j'avais cité "Train d'enfer pour ange rouge" de Thilliez!!!). Mais "Jusqu'à ce que la mort nous unisse" est un "polar" (je ne suis vraiment sur qu'on puisse le qualifier ainsi) à l'eau de rose, un simple épisode de Julie Lescault où le rythme est leeeeeent, (100 pages avant d'entrer un minimum dans l'action) et où tout est attendu (ou presque)!
Une écriture vraiment très lente donc, faite de description inintéressantes, j'en suis venu à me poser la question "comment ai-je pu aimé ses deux autres romans?". Je ne parviens pas à savoir si c'est son écriture qui est différente et moins aboutie dans ce roman-ci (pourtant écrit après "Terminus Elicius") ou bien si ce sont mon expérience et mes goûts littéraires qui ont évolués (oh l'autre!)...
Et donc comme je disais, je n'ai rien contre les histoires et les livres d'amour, mais là! Une relation amoureuse sans intérêt. Giebel nous fait part de chaque tourments, pensées, sentiments des personnages: du blablatage. J'ai d'ailleurs eu du mal à m'attacher à eux.
Et je déplore vraiment les deux ou trois derniers chapitres et la scène finale de dénouement du roman bidon, surfaite et trop attendu!

Ce roman de 600 pages aurai pu être bien plus concis et n'en faire que 400! (Vive la qualité, à bas la quantité!). Cette lenteur se fait également ressentir dans "Meutres pour rédemption" mais à la limite il n'y avait rien à jeter des 1100 pages parce que vraiment il était cool!

Cela dit le cadre de l'histoire (qui donne vraiment envie de passer un sac sur son dos, une bonne paire de chaussure et de partir en rando) et la toute fin (l'épilogue enfait) ont valu un +1...

Me voici donc face à un grand dilemme: relire ou ne pas relire du Giebel? That is the question!