J’en attendais tellement que je ne peux pas m’empêcher d’être déçue ! J’ai un avis ambivalent sur ce récit et je n’arrive pas à complètement décider ce que j’en ai pensé. Just Kids se lit facilement et sans déplaisir, on y suit la magnifique histoire du couple si singulier Patti Smith et Robert Mapplethorpe, deux âmes qui se sont trouvées. Patti Sith décrit avec précision l’ébullition créative du New-York des années 70, les tâtonnements artistiques de leur jeune couple, et l’art pour l’art, avec un grand A. Je m’attendais à une écriture plus travaillée, à quelque chose de plus imagée et poétique, de moins « consignée ».
C’est tout de même inspirant et ça m’a donné envie de ressortir les pinceaux, de réinvestir l’écriture et de brouillonner des heures sur le parquet d’un appart. Je suis pas du tout connaisseuse de ce microcosme new-yorkais et le name dropping incessant des lieux et personnalités de l’époque (c’est une autobio, c’est le jeu), m’a laissé hermétique. Heureusement les dernières pages sont un magnifique hommage à son ami et à leur histoire singulière, j’en ai eu quelques frissons.
J’ai lu Just Kids avec une pointe étrange de nostalgie, la jeune Patti Smith m’a semblé très proche de moi, ah que serait-il passé si j’étais née à une autre époque (non je ne serai pas devenue Patti Smith)… Je referai bien une énième fois une incursion dans la poésie, en ouvrant un recueil de Patti Smith.