Juste avant le crépuscule par Gwen21
C'est donc par ce recueil de nouvelles dont le sens du titre générique m'échappe encore après l'avoir refermé que j'ai fait connaissance avec le KING de la littérature à frissons, le maître incontesté du suspense, de l'angoisse et de l'horreur ? Celui qui, à lire les témoignages de ses lecteurs les plus assidus, est capable d'inverser le sens naturel de pousse des poils qui recouvrent vos bras et votre crâne, de celui qui, en un mot, s'y entend si bien pour "faire peur".
Hum... je suis tentée de croire que ce n'est peut-être pas la meilleure façon d'aborder son oeuvre car de génie narratif, je n'en ai point trouvé, de frissons, je n'en ai pas ressenti, d'angoisse je n'en ai pas éprouvé le quart de la moitié d'une seule et d'horreur je n'ai fait l'expérience que de celle de mon ennui, terrifiant quant à lui...
Loin d'être "transcendée" par le style de l'auteur que j'ai trouvé très souvent confus et alambiqué, tournant autour du pot avant de nous faire faire connaissance avec ses protagonistes, j'ai connu l'angoisse de tenir entre les mains un poche de plus de 500 pages dont les premières vous révèlent combien longues à tourner seront les restantes.
Déjà, j'ai eu quelque appréhension en lisant le préambule de l'auteur qui semble se faire un devoir d'expliquer à ses lecteurs que non, ça n'est pas la crise qui le pousse à publier ces nouvelles mais qu'il a toute légitimité pour le faire et de nous dérouler son CV, donnant l'impression au lecteur d'être un directeur des ressources humaines en train de faire passer un entretien d'embauche à celui qui prétend monopoliser quelques unes de ses heures de lecture.
La première nouvelle, celle qui ouvre le bal et qui, de l'aveu même de son auteur (qui a inclus en fin de volume les motifs de son inspiration pour chacune des treize histoires, plus ou moins brèves, que compte le livre), n'est "pas la meilleure" (!), m'a vraiment fait peur mais pas dans le bon sens. Elle m'a juste semblé donner le ton de ce que serait l'ensemble de l'oeuvre or cette nouvelle m'a non seulement semblé peu crédible et capillotractée mais encore peu originale.
La seconde, la fille de pain d'épice (titre que seuls les Américains peuvent comprendre car il est basé sur une de leurs expressions qui ne trouvent aucun écho chez nous), m'a redonné un léger espoir car j'y ai trouvé quelques éléments susceptibles de l’étiqueter "histoire terrifiante" (la 4ème de couverture nous vendant 13 histoires terrifiantes, j'étais quand même heureuse d'en trouver une!) mais bien que je l'ai lue "juste avant le crépuscule", au fond de mon lit, éclairée par ma seule lampe de chevet, n'ayant pour seule compagnie dans ma grande maison que mon reflet dans le miroir, je n'ai pas frémi de ce frémissement dû à la peur et à l'angoisse sensées caractériser le récit qui défilait devant mes yeux, lesquels ne brillèrent pas d'un éclat trouble où aurait dû se lire l'inquiétude de voir un psychopathe se présenter à ma porte à la nuit tombée... Je reconnais cependant à cette seule nouvelle le mérite de proposer un peu d'action.
Bien, je n'en dirai pas plus et me garderai de décortiquer les autres récits de "Juste avant le crépuscule". Je pense que vous avez compris mon opinion générale.
Je suis assez déçue car ce livre m'a été envoyé dans le cadre de la Masse Critique de novembre. En demandant à le recevoir, je pensais ne pas prendre beaucoup de risque, confiante en la réputation du KING mais ça m'apprendra à vivre un peu plus dangereusement.... au moins en littérature !
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