On ne trouve vraiment pas grand-chose sur internet concernant Paul E. Walsh à part que c'est un auteur de 3 romans policiers, dont le seul traduit en français, "K.K.K." est l'objet de cette notice.
C'est donc, un peu, un objet mal défini dans ma bibliothèque Série Noire, classé au numéro 423, publié en 1958 et traduit par Marcel Duhamel en 1959.
L'histoire se déroule dans le sud des Etats-Unis, en Géorgie, du côté d'Atlanta. Après la guerre 39-45, le héros, Jamie Hobson, revient dans le coin pour venger son frère assassiné dans des conditions mystérieuses par le K.K.K. Il se fait aider par un énigmatique bonhomme qui recrute quelques mercenaires opposés à ce groupe de pression encore bien actif.
Alors qu'à l'origine, le Ku Klux Klan était une organisation secrète terroriste et suprémaciste très structurée qui s'étendait sur plusieurs états, on découvre, ici, que le KKK, dans les années 1950 ou 60 est plutôt une nébuleuse de petits groupuscules qui naissent autour d'un individu, prospèrent quelques années puis finissent par disparaitre sous les coups des lois fédérales qui traquent ces activistes et leurs sympathisants.
Et c'est bien à peu près le sujet du roman en mettant en scène un héros qui entreprend, pour son compte, de lutter comme "le" groupuscule responsable de l'assassinat de son frère. Jusqu'à ce qu'il se rende compte que l'effacement d'un Klan ne résout rien car un autre Klan est prêt à renaître, au même endroit, avec des personnes différentes voire avec les mêmes personnes. Et que c'est une lutte harassante, mortelle et sans fin.
De nouveau, le soleil vient de disparaître à l'horizon, mais certaines choses ont changé, et d'autres sont restées pareilles.
Roman très noir et très pessimiste où à la fin, rien n'est vraiment résolu. D'ailleurs le style d'écriture assez terne accentue cette impression de découragement.