Kabukicho le quartier chaud de Tokyo cache bien des secrets !
Suite à la disparition de Kate Sanders, une hôtesse anglaise de Kabukicho , on se retrouve plongé au sein d’une enquête où la discrétion, les non-dits et le mensonge sont roi. Après tout n’est-ce pas la principale qualité que l’on demande aux hôtes et hôtesses de ce quartier.
Kabukicho était le plus âpre des quartiers chauds. Mais certains bars étaient plus tranquilles que d’autres. Le Club Gaïa avait une réputation pépère. Sanae n’exigeait probablement rien de ses employées à part une politesse parfaite et une certaine dose de soumission pour que les clients se sentent importants. Pour le sexe, la mama-san laissait ça à la « discrétion » de ses filles.
Bien que l’auteur nous révèle très rapidement l’auteur du crime, on n’en reste pas moins fasciné par cette atmosphère tout asiatique. On ressent une pudeur et un grand respect de l’auteur pour ce pays et ses habitants. Il est toujours très enrichissant de découvrir les us et coutumes d’autres contrées, et c’est encore plus représentatif dans les quartiers dits populaires. Ici, il n’y a aucun voyeurisme ni perversité ! On est bien loin du trafic de la chair même si, il ne faut pas se voiler la face, il doit bien exister là-bas aussi. Nous connaissons leur mode de vie tout en extrême, entre discrétion et exhibitionnisme.
J’ai retrouvé un peu de l’âme de l’auteur Keigo Higashino dans ce roman , d’ailleurs dans son Le dévouement du suspect X on connait tout de suite le meurtrier, c’est une sorte de Columbo. (je vous invite aussi à découvrir Un café maison et La maison où je suis mort autrefois ). Dans Kabukicho, ce qui nous séduit est bien le dénouement et le sort des personnages.
J’ai beaucoup aimé le machiavélisme de l’histoire, la folie dans toute sa splendeur. La psychologie des personnages est très riche. Tous sont intéressants, même les personnages secondaires qui ont une réelle dimension. J’ai aimé également la lenteur de certains passages qui m’a permis de m’immerger dans cette histoire. J’ai vécu la douceur japonaise et j’en redemande !
Et cette fin, mes amis ! Elle nous donne une sensation de trop peu !
https://lesciblesdunelectriceavisee.wordpress.com/2017/04/26/kabukicho-dominique-sylvain/