Une nippone peut en cacher une autre
Kaïken étant mon premier roman de GRANGE (mieux vaut tard que jamais), je ne pourrais pas comparer ce récit avec ses grands frères, et c'est avec un oeil non averti que je me suis lancée dans la grande aventure d'Olivier & Naoko.
Rien à dire, bon polar, même si un peu éparpillé à mon sens, bonne écriture, efficace, sans fioritures, cadres posés impecs et action bien dosée.
ATTENTION JE SPOILE L'HISTOIRE, SI VOUS N'AVEZ PAS LU CE LIVRE PASSEZ VOTRE CHEMIN.
Soyons franche, le premier tiers du livre m'a profondément ennuyée. L'intrigue est longue à se mettre en place, et puis, en plus, on sait dés le début qui c'est le grand vilain éventreur de femmes enceintes (tout à fait charmantes, les descriptions macabres, au passage), et on sait rapidement pourquoi il fait ça. On se dit tiens, trop facile tout ça... et puis j'en suis qu'à la moitié du livre.
Heureusement "Olive", anti-héros par excellence, devient vite attachant, à force de crises de nerfs et de malchance chronique. Policier mis à pied, il règle ses affaires tout seul, sans compter sur les inutiles voies légales. J'aime bien ce côté tête brûlée (sans mauvais jeu de mot, ahah).
Et puis il y a Naoko, la glacée, la calculatrice (pingre ? égoïste ?), tantôt on la prend en pitié, tantôt on veut la gifler. Ambivalente, elle attise curiosité et un peu de soupçon, même si pas longtemps.
Sandrine : WTF ? Quel est ce personnage ? Encore une diversion pour nous éloigner (nous occuper ?) du vrai coupable.
Quoiqu'on aurait eu du mal à le (la) soupçonner, la Vraie, Yamada Ayumi, puisqu'on n'en entend parler qu'à partir de la page 410 (sur 550). Heureusement, le mystèèèèère qui l'entoure concerne aussi Naoko, et là, enfin, quand on apprend son "handicap" (à Naoko), on a des palpitations, on se dit "mais, alors, comment...?", on fait des liens, et là, enfin, on veut finir le livre d'une seule traite.
Il était temps.