Ça ne sert à rien de rappeler l'histoire, elle se trouve dans toutes les critiques et dans tous les résumés des sites marchands.
Que dire sur ce roman. Peut être le définir en trois mots.
Émotion.
Parce que la descente aux enfers de cet homme, trop lâche pour affronter sa propre vie et trop névrosé et parano pour en avoir une vision réaliste, est absolument vertigineuse et terrifiante. Bouleversante.
Virtuosité.
Parce que derrière un récit au langage somme toute assez simple et léger, bourré d'humour et à la trame assez linéaire, l'auteur montre qu'il n'est pas un scénariste hollywoodien de génie pour rien.
Parce qu'il nous balade littéralement. Et alors qu'en lecteur éclairé et malin on est persuadé d'avoir tout pigé, de savoir exactement où il va nous emmener (sans pour autant avoir vraiment envie d'y aller. Ceux qui ont lu comprendront), on se prend une énorme claque dans la gueule et on comprend que tout ça n'était que secondaire, que l'auteur n'a même pas cherché a nous le cacher, que tout ce qu'on avait pigé, c'était exactement ce qu'il voulait qu'on pige pour au final tout balayer d'un revers de la main dans une dernière partie qui laisse sans voix et sur le cul.
Poésie.
Parce que justement cette dernière partie regorge de passages et d'images d'une force et d'une intensité que je n’avais encore jamais rencontrées. Pour la beauté de l'épilogue qui représente à mon sens la véritable claque de ce roman, le point d'orgue de tout ce qui précède, sa véritable raison et son véritable sens.
(Attention mini spoil - dernier chapitre):
Si Dieu existe et s'il a quelque chose à voir avec l'Univers tel qu'il existe, sa beauté et sa complexité, les particules élémentaires et la matière noire, alors quelque part la mort devrait un peu ressembler à ça, au fabuleux voyage de cet Ulysse cosmique.
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