Habituée des romans policiers, je me suis plongée dans l'histoire vraie, étonnante, détonante de Ron Williamson.
Ce qui m'a freiné dès le début est le style d'écriture employé par John Grisham : ni roman, ni documentaire. Il reprend avec un langage journalistique et d'habitué du droit, des faits, des dates de procès, d'appel, écrit sur les juridictions américaines très différentes des nôtres.... De quoi s'y perdre. Mais voilà, il s'agit d'une histoire vraie d'injustice flagrante à divers niveaux de la justice fédérale américaine. Il décrit par le menu les dysfonctionnements énormes de cette gigantesque machine et le peu de moyens octroyés aux condamnés à mort pour se défendre et rétablir la vérité.
Tant de dysfonctionnements laissent sans voix et pourtant combien de condamnés par erreur judiciaire attendent-ils dans le couloir de la mort ?
Au final, il s'agit d'un reportage qui s'égare par moments dans les méandres des décisions jurisprudentielles et des amendements à la constitution américaine que nous connaissons peu ou mal.
Déçue par le style, je reste néanmoins intéressée par les événements décrits.