à l'habitude de Dostoïevski, le livre se démarque de tous les autres par son nombre de personnages et d'intrigues présentes simultanément, néanmoins il existe une limite humaine et cette limite a été dépassée dans l'Adolescent
On présente un jeune homme avec une "idée", idée à laquelle il travaille et pense depuis sa plus tendre enfance, celle de devenir un "Rothschild", idée qu'il mettra de côté 6 mois après le début du récit pour aller jouer au casino (lol)
Les personnages se succèdent, partent, puis reviennent et finalement rien ne se passe pour notre héros, il subit toutes ces intrigues en pensant avoir à l'image de son père naturel, une volonté charismatique mais toutes ses déclarations se transforment en velléités (et c'est parfaitement illustré par le fait que tout le long du récit Arkadi possède la lettre cousue dans sa poche mais n'en fait rien du tout), il se balade au milieu de ce fatras mondain en y cherchant une figure paternelle, il ira chez Versilov, puis chez Serguei Petrovitch, puis chez Lambert mais rien n'y fait. Il proclame haut et fort dans des excès de confiance et de noblesse qu'il agira dès demain mais à peine la nuit passée et le matin présent qu'il se défile et change de direction. Au demeurant, l'auteur illustre bien la jeunesse fougueuse d'un adolescent de 19 ans qui cherche un sens à sa vie
Comme dit précédemment le livre décrit bien le chaos présent dans l'esprit d'un homme qui passe d'enfant à adulte, qui cherche sens et beauté dans l'univers instable et hypocrite de la noblesse russe, malgré cela je pense que la forme aurait pu être retravaillée, les dialogues sont parfois longs et les chapitres monotones