Les fusillés de l'Affiche rouge étaient juifs, étrangers, résistants et communistes, vingt-deux hommes et une femme. L'histoire du groupe des FTP-MOI est désormais connue, d'autant plus depuis la panthéonisation de Manouchian, mais leur mode de vie, leur cadre familial restent en grande part ignorés. C'est pourquoi l'auteur, journaliste, donc habitué aux investigations, part à la recherche d'éléments sur cette période et l'existence de ces héros nationaux. Il est certes de parti pro, du fait que son ère a côtoyé le groupe. Il est au moins sensibilisé à la question.
Il en résulte que sa recherche est riche d'informations, bien que fortement empreint sur le plan émotionnel. Cela l'incite à prendre corps avec l'état des esprit de ces personnages, ce qui permet de comprendre leur démarche. Si une plus grande prise de distance aurait rendu parfait ce récit, il en apprend beaucoup et fait comprendre une part importante de notre histoire.