L'Âme du monde par ngc111
Conte initiatique, petit guide de savoir vivre (heureux), philosophie du bonheur, L'âme du monde est un condensé de la bonne parole ; une expression à forte connotation religieuse mais qui trouve ici son sens dans le bien-être que procure notre comportement de tous les jours, envers soi-même et envers les autres.
Et comme cela est très justement dit dans beaucoup des critiques qui jugent ce livre, L'âme du monde fait un bien fou ! Mélange de philosophie et d'expression religieuse, le conte de Frédéric Lenoir nous propose des leçons de vie simples mais essentielles au bonheur dont on ne souhaitera pas remettre en cause la véracité tant on a pu les expérimenter au quotidien. Toutefois cela est-il suffisant, cela est-il réellement applicable d'un point de vue individuel (n'est-on pas lié, borné par l'existence d'autrui pour que le bien-être fasse son effet ?) ? Il restera nombre de doutes aux plus sceptiques.
Des doutes qui ne seront en effet pas dissipés au vu de la brièveté de l’œuvre en présence. D'une part on regrettera que l'enrobage se limite à un conte expédié et superflu, dans lequel les personnages sont présentés trop rapidement, ne se démarquent finalement pas en tant qu'individu et dont le ressort n'a pas l'impact des légendes et fables dont il s'inspire.
D'autre part les leçons de sagesse sont traitées de la manière la plus concise qui soit, laissant une impression de sermon religieux dont les divulgateurs veulent pourtant s'éloigner.
Oui l'ensemble est bon, agréable à lire, plein de petites histoires, de conseils avisés mais l'on aurait justement aimé un peu plus de profondeur dans tout ceci. De même une fois le livre refermé on se rend bien compte que l'on savait déjà tout ce que l'on vient de lire, il n'y a rien de surprenant ou de neuf dans le livre de Frédéric Lenoir.
Le constat peut paraître cruel mais si l'on cherche à en apprendre plus sur le bonheur, sur la sagesse, sur la vérité, L'âme du monde n'est pas l’œuvre suffisante pour cela.
Nécessaire peut-être, mais pas suffisant.