Pour les adeptes de parenthèses spirituelles...
J’ai découvert Frédéric Lenoir à travers ses interventions dans l’émission « C dans l’air ». Ce philosophe et historien des religions a toujours su m’intéressant autant par son érudition que par le calme et l’apaisement que génèrent ses propos. Mais ce n’est que récemment que j’ai pu découvrir sa littérature en ayant le plaisir de me voir offrir « L’Âme du monde » par une amie. Il s’agit d’un ouvrage date de 2012 édité chez Nil. Il se compose de deux cents pages et sa couverture épurée est illustrée par un jeune enfant tibétain.
La quatrième de couverture offre le synopsis suivant : « Pressentant l’imminence d’un cataclysme planétaire, sept sages venus des quatre coins du monde se réunissent à Toulanka, monastère perdu des montagnes tibétaines, pour transmettre à Tenzin et Natina, deux jeunes adolescents, les clés de la sagesse universelle. Au-delà des divergences culturelles et historiques de leurs traditions respectives, ils s’appuient sur leur expérience personnelle et se savent inspirés par ce que les philosophes de l’Antiquité appellent l’Âme du monde : la force bienveillante qui maintient l’harmonie de l’univers. »
La lecture de ce roman amène à se questionner comme le propose l’auteur : « Quel est le sens de mon existence ? Comment réussir ma vie et être heureux ? Comment harmoniser les exigences de mon corps et celles de mon esprit ? Comment apprendre à me connaître et à réaliser mon potentiel créatif ? Comment passer de la peur à l’amour et contribuer à la transformation du monde ? »
Ce bouquin appartient à la grande catégorie du « Développement personnel ». Cette dernière occupe une place de plus en plus importante dans les rayons de librairie. L’heure est à l’introspection. Je ne suis pas coutumier de ce type de livre. Par contre, le fait qu’il soit écrit par Frédéric Lenoir m’intéressait au plus haut point. Je tiens à préciser que je ne succombe à aucune croyance religieuse mais est toujours été curieux de ces différents univers spirituels.
L’histoire se déroule à la manière d’une fable ou d’un conte. Elle se décompose en trois parties explicitées : Au pied de la montagne blanche, les sept clés de la sagesse, et l’obscurité se fera sur toute la terre. Chacune se partage en chapitres relativement courts. Le format autorise une lecture aisée et permet de s’y plonger dans les transports en commun ou le soir dans son lit. Le style d’écriture est simple et rend facile l’avancée de la trame.
La première partie présente les différents protagonistes voués à former cette communauté particulière et leur installation à Toulanka. Il s’agit finalement d’un listing de personnes aux confessions différentes. Néanmoins, ce côté « catalogue » n’est pas désagréable car chaque sage est présenté à travers une anecdote qui attise la curiosité. Leurs différents échanges qui les mèneront à l’Âme du monde sont également intéressants et a suscité une attention constante chez moi.
La partie centrale de la narration se décompose en sept jours, chacun étant le moment d’une clé de la sagesse. Chacune est associée à une thématique propre. Elle nous est contée à travers une succession de paraboles ou de fables. Plusieurs sages interviennent et présentent leur leçon. Chaque clé peut être découverte de manière indépendante. Cette structure narrative autorise une lecture décousue et perlée. C’est un bouquin dans lequel le lecteur peut piocher au gré des humeurs et des envies.
Une des forces du livre est de faire rencontrer et échanger des personnes aux croyances différences sur des thèmes communs. Lorsque chacun intervient, il n’est jamais présenté. Chacun est présenté comme un sage mais à aucun moment n’est associé à sa religion et à sa philosophie. Cela offre une dimension humaniste très forte et donne un aspect universel aux propos tenus.
Pour conclure, « L’Âme du monde » se lit aisément et devrait trouver une résonnance chez bon nombre de personnes. Chacun peut y trouver son compte. Les temps de lecture sont des parenthèses apaisantes dans la journée. Elles permettent de se poser et de réfléchir dans des moments où l’urgence fait que chacun s’interdit ces petites périodes spirituelles. Je vous conseille donc d’y jeter un coup d’œil. Il serait dommage de s’en priver…
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