Je fais une thèse d'éco des transports, sur le TGV plus précisément. Donc l'aménagement du territoire, la mise en oeuvre d'une LGV, le désenclavement régional, les micro-histoires bâtissant la grande... tout ça me semblait prétentieux, mais faisable et finalement très intéressant.
Eh bien, non. Je n'en pouvais plus de ce livre au bout de 100 pages. La syntaxe est inutilement complexe. Les mots employés sont inutilement complexes. Les intrigues sont inutilement décousues. Où l'auteur veut-il en venir? C'est une dissertation de philo de terminale au bac blanc et il doit se faire bien voir de ses profs en utilisant des mots compliqués (qu'il doit expliquer quelques lignes après, la plupart du temps), des phrases de 6 lignes qui n'aboutissent qu'à une intrigue creuse. C'est bête parce que pour une fois que je cède aux sirènes de la rentrée littéraire en payant plein pot dans une librairie indépendante (bon, ça je ne regrette pas), je me trompe de bouquin. J'ai bien fait d'avoir acheté du Flaubert à côté, ça m'a bien occupée pendant que j'essayais tant bien que mal de tourner les pages de Bellanger.
Je me suis même prises à rêver que je réécrivais le livre en le densifiant. Ca tiendrait une pleine page d'un journal local.
J'ai tout détesté:
- le style pompeux galvaudé (et moche, tout le monde n'est pas Kafka ou Flaubert)
- les intrigues sympas pour un téléfilm de l'été
- le titre/sujet dont on n'entend pas parler jusqu'à la fin (une trame de fond vous avez dit? non mais le titre ne colle même pas! On aménage pas un territoire sur un lopin de terre)
Je vais devoir retourner acheter un livre de Bellanger pour ne pas rester sur une mauvaise impression non pas seulement de l'écriture mais de l'auteur même (oui les écrivains pompeux pour la démo, je peux pas).
Pour ceux qui pensent que l'Aménagement du territoire parle d'aménagement du territoire: n'achetez pas ce livre (je vous donne le mien au pire).
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