Le grand intérêt de ce livre, c'est sa chute. Pour le reste, même si l'auteur croque avec précision et talent les travers de la passion aveuglante, même si son personnage central et narrateur, écrivain raté et rentier désoeuvré est particulièrement méprisable et parfaitement "Moraviesque", le texte est un peu chiant. A l'instar d'un Albert Cohen, Moravia met des pages et des pages à décrire des situations banales, des dialogues creux et de l'ennui. Certes, la fin justifie les moyens et éclaire l'écrit d'une belle lumière retrospective, mais le texte est parfois un peu laborieux (même s'il ne fait que 178 pages).