C’est une oeuvre terrifiante et cruelle que nous livre Eric Reinhardt sous couvert d’une quatrième de couverture vivante et combative. Une oeuvre sombre que cache merveilleusement un titre aussi énigmatique que profond. Le récit d’une femme piégée, de son mental et d’un harcèlement continuel, un combat fort, violent et parfois sordide qui fait monter les larmes au yeux et la rage au coeur.
Bénédicte Ombredanne est une héroïne de littérature, complexe, vibrante, idéaliste. Un personnage aussi vivant et torturé qu’une Anna Karénine ou une Emma Bovary.
Femme violentée, elle se nourrit de quelques moments de lumière, de douceur et de rêves, distribué avec parcimonie au cours de la lecture. Un conte réaliste, profond et cruel pour un destin brisé.
On ressort de cette lecture avec une boule au ventre, des sanglots dans la gorge et la furieuse envie de vivre, pour cette héroïne bridée et meurtrie.
Un roman très difficile à lire mais que, j’en suis sûre, vous ne regretterez pas d’avoir ouvert même s’il nous accompagne longtemps avec ce goût de métal et de rage, propre aux grandes oeuvres.