C'est un avec un plaisir non feint que je me suis plongée dans ce deuxième roman de Jonas Jonasson, après avoir adoré Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire. Et très vite, on retrouve ce qui avait déjà fonctionné dans ce premier ouvrage: un scénario totalement loufoque, des personnages hauts en couleur et une écriture (en tout cas, une traduction) très plaisante.
La première partie du roman se révèle agréable, surtout grâce à Nombeko, l'analphabète du titre donc, dont la destinée est réellement fascinante. Cependant, j'ai beaucoup moins accroché aux chapitres concernant Ingmar. Ce qui est plutôt gênant puisque tout le reste du livre se passera en Suède, loin des latrines de Soweto où a grandi Nombeko, quand on suivra la progéniture d'Ingmar: Holger et Holger.
Au bout d'un moment, j'ai eu l'impression de lire un peu le même livre que la première fois, tant les schémas et les codes se ressemblent (titres des chapitres, rencontre de personnages que tout oppose, péripéties improbables, dénouement-résolution, etc.) et j'ai quelque peu peiné à achever. Sans doute, un désintérêt pour les thèmes abordés dans le récit: monarchie suédoise et bombe atomique, notamment.
Reste l'humour de Jonasson que je trouve toujours subtil, raffiné car plein de références culturelles. En résumé, un peu de déception malgré le talent de conteur de ce journaliste suédois.