L'angoisse du poisson rouge par Sedgewick

L’angoisse du poisson rouge débute sur une touche complètement loufoque. Hector, le poisson rouge de Manue, a disparu. Evaporé de son bocal, il reste introuvable. Elle part à sa recherche dans toute la ville, en vain. C’est en placardant des avis de recherche qu’elle rencontre Fabio, un italien ayant recueilli un chat égaré.
Il y a plus banal comme début d’histoire, non ?

En parallèle, nous suivons la correspondance de Sergio et sa belle Luisa, puis son retour du front de la Seconde Guerre Mondiale avec tout ce que cela comporte : la crasse, la tuberculose, le grand plongeon dans l’après-guerre.

Leurs histoires sont inévitablement liées et on finit par le découvrir avant la fin du roman. En commençant d’une manière aussi étonnante, on peine à croire que l’auteur puisse prendre un tournant aussi émouvant. Et pourtant, Mélissa Verreault réussit à nous toucher par sa plume toujours aussi délicate. Les mots sont très justes et on voudrait tout souligner vers la moitié/fin du roman pour retenir ses belles phrases toujours très justes. Elle sait allier l’humour et l’émotion, et c’est très agréable !