Par où commencer... commençons par le sujet principal numéro un (ouais, y'en a deux). J'adore l'enquête, globalement : le tueur qui s'en prend à des déviants sexuels et le parallèle « Qui est le monstre ? Celui qui en a l'apparence ou celui qui en a le comportement ? », le coté très pédagogique du bouquin est – j'ai trouvé – très clair dans les descriptions et explications des maladies (dans le musée Dupuytren entre autre), le mystère autour de l'odeur de putréfaction qui se clarifie plus tard aussi... vraiment, j'adore quand c'est original et dans le détail !
Le second sujet principal, qui donne son nom au livre : l'anneau de Moebius. Les visions de Stéphane sont-elles réelles, et si oui sont-elle inéluctables ? Le principe de l'anneau de Moebius (symbole infini pour ceux qui l'ignoraient, comme moi d'ailleurs) est le symbole de la fatalité : nous marchons sur une boucle fermée, condamnés à répété à l'infini nos actes gravés dans le marbre. Donc impossible d'échapper à son destin ou de le rectifier... en est-on sûr ? Stéphane est convaincu du contraire, ce qui va le pousser à analyser et contrecarrer ses visions, empêcher leur concrétisation ! La réalisation est minutieuse et nous fait tourner la tête...
Ce roman est un immense puzzle, avec dès le début la plupart des pièces en notre possession. Sauf qu'on l'ignore. C'est là que c'est vraiment balèze. Une écriture super propre et agréable avec une histoire qui défonce : que demander de mieux ?