Dans ce court texte en vers libre, la folie est dite en peu de mots. Une folie induite, par l’horreur ressentie, dans une guerre aussi absurde que peuvent l’être les guerres. L’appelé n’a pas eu le choix. Il a subi de plein fouet des scènes dont on sait qu’elles ont été vécues. Certains ont pu les affronter, au risque de devenir des silencieux éternels, d’autres n’ont pas pu. Mais qui sont les fous dans l’histoire ?
Ce texte dit aussi le mal sournois du secret, des on-dits, des fantômes dans le placard. C’est un fantôme en particulier, celui de son oncle, qui ressuscite dans ces lignes douloureuses.
Beaucoup d’émotions émanent de ces lignes qui disent autant l’indignation que le soulagement de découvrir un pan de l’histoire familiale soigneusement éludée.
Pas de nouveauté ni dans le thème ni dans la forme, mais une belle alliance et un choix réussi de mise en mots d’un épisode intime qui rejoint l’universel.