Je suis vraiment impressionné. Si les premières pages ne m'ont pas forcément parlées, très vite j'ai été totalement happé par ces textes absolument sublimes.
Comme pour le précédent texte que j'ai lu de Bataille j'ai eu cette envie de tout recopier de tout retenir tant c'était fondamentalement beau.
L'Alleluiah m'avait profondément marqué et ça sera aussi le cas de ce recueil où l'on retrouve les mêmes thématiques. On y traite de cette volonté de souffrir, de se faire petit, humilié par l'amour jusqu'à qu'il soit totalement mortifère.
Et j'aime tellement cette façon de parler de l'amour, de parler du sexe, de l'érotisme en reprenant parfois les codes religieux, mais surtout en montrant à quel point l'amour détruit, il réduit les êtres à néant.
J'aimerai donc citer quelques vers, mais il faut bien se rendre compte que tout le recueil est comme ça, que tout entier il vaut le coup.
"Aimer c'est agoniser
Aimer c'est aimer mourir
Les singes puent en mourant
Assez je le voudrais mort
Je suis trop mou pour cela
Assez je suis fatigué
Assez je t'aime comme un fêlé
Je ris de moi l'âne d'encre
Brayant aux astres du ciel
Nue tu éclatais de rire
Géante sous le baldaquin
Je rampe afin de n'être plus
Je désire mourir de toi
Je voudrais m'anéantir
Dans tes caprices malades
Je pense que ça se passe de commentaires.
On a donc Bataille qui a absolument tout compris à la réalité de l'amour et du désir, à cette envie d'être misérable, à pourquoi on appelle le moment après l'orgasme la petite mort.
Il me tarde donc de lire d'autres de ses poèmes et de finir l'érotisme.