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Tu sais, je me sens très bête parce que depuis que ce livre a été publié, même avant que ce livre ne sorte, j’ai eu la possibilité de le lire et jamais j’ai sauté le pas à cause de la trouille.
C’est parce que tu vois dessus y’a marqué que c’est un roman organique et j’avais lu un livre de Joy Sorman comme ça il s’appelait Sciences de la vie et ça parlait du corps et je somatisais tellement que j’ai fait la dissociation et L’Arrachée belle j’avais les chocottes que ça soit pareil comme histoire.
Mais déjà c’est moins médical que Joy Sorman c’est quand même super poétique et dedans Lou Darsan elle raconte l’histoire d’une femme qui doit être en pleine dépression si j’ai bien tout compris et elle essaye de savoir ce qui va pas mais elle sait pas trop. Tout ce qu’elle sait c’est qu’elle vit un peu mieux quand elle est pas chez elle et qu’elle met les bouts n’importe où.
Alors ça m’a fait penser à un autre roman, à celui de Sylvain Prudhomme qui s’appelle Par les routes et qui parlent d’un type qui fait de l’auto-stop. Mais encore une fois y’a pas la poésie de Lou Darsan dedans et j’ai bien aimé la façon de décortiquer et de faire étirer les mots et les phrases de façon à ce que ça te donne limite le vertige comme si tu te retrouvais toi-même en haut d’un gouffre à la limite de tomber.
Ou alors ce moment où tu t’endors et t’es dans cette phase de demi sommeil et ton coeur il manque un battement et BOUM. Tu te réveilles en sursaut.
C’est un peu ce que m’a fait le roman de Lou Darsan. J’ai pas tout compris et y’a des fois je pense que je peux pas me projeter autant dans le corps d’une fille mais c’est ok de pas pouvoir le faire et se dire que c’est pas forcément un truc à comprendre.
En tout cas j’ai bien aimé et ça parle des évasions sans que tu te sentes teubé de jamais de t’être évadé.