Un court livre où Schopenhauer explique ses nombreuses conception du bonheur assez pertinentes, le tout de manière claire et référencé.
J'ai aimé plusieurs points, notamment lorsqu'il dit que la recherche des plaisirs conduira forcement à l’insatisfaction, à la souffrance puisque l'homme n'en sera jamais rassasié et qu'au lieu de rechercher le plaisir, il vaut mieux éviter les souffrances. Ce que dit Voltaire qu'il cite notamment : " le bonheur n'est qu'un rêve, et la douleur est réelle".
Ainsi, il est nécessaire de faire un travail sur nos peurs et nos souffrances et Schopenhauer nous dit ici que la peur d'une chose ne dépend pas de la chose en elle-même mais de la conception que l'on s'en fait. Un mec qui n'a jamais fait de saut à l'élastique va plus flipper qu'un mec qui en aura déjà fait une dizaine de fois. En somme et pour citer l’Épouvantail dans Batman Begins, "Il n'a rien à craindre que la peur elle même" !
" Le bonheur n'est pas chose aisée : il est très difficile de le trouver en nous, et impossible de le trouver ailleurs"
"Le boneur n'appartient qu'à ceux qui se suffisent à eux-mêmes"
Il est intéressant de voir que ces philosophes et notamment Aristote qui est cité au dessus et à plusieurs reprises dans le livre vont totalement à l’encontre de ce que peuvent dire les socialistes sur le bonheur car pour eux, le matérialisme en est la mesure unique mais l'art d'être heureux dépend avant tout d'un travail à faire sur soi même et d'une culture de l'esprit .
Il en va s'en dire que pour éviter les souffrances de la vie, Schopenhauer conseille évidemment le fatalisme en disant que l'on ne peut agir sur tout, que notre vie va dépendre en très grande partie du hasard et que l'on a aucune emprise dessus, bref, accepter sa condition d'être humain.
Un bon livre donc, accessible à tous, où on apprend des choses, parfois évidentes, parfois non, mais toujours bien argumenté et appuyé par des auteurs comme Goethe, Voltaire, Platon etc...