Pourquoi accumulons-nous autant ? De meubles, de vêtements, de bijoux, de vieilles photos, de souvenirs, mais aussi de relations malsaines ? Ne serait-il pas plus raisonnable de faire un grand ménage par le vide pour libérer notre esprit ?
Ces choses qui ont une valeur sentimentale sont-elles vraiment nécessaires à nos souvenirs, à nos émotions ? Les bonzes sont-ils plus malheureux que nous, en ne gardant qu'une besace d'effets personnels ?


Dominique Loreau, vivant au Japon depuis des années et ayant adopté un mode de vie bien plus simple qu'auparavant, revient sur la nécessite de ce désencombrement matériel. Dans nos sociétés, la possession fait bien souvent la richesse. Avoir les moyens signifie pouvoir acquérir des objets, posséder des choses qui nous font envie ou qu'il convient de posséder pour accéder à un certain standing.
L'auteure nous place face à ces vices en nous proposant de prendre un peu de recul. Pourquoi gardons-nous ces vêtements pas portés depuis plus d'un an ? Ces choses "juste au cas-où" ? Ces conserves de nourriture dans nos placards que nous jetterons inévitablement une fois la date de péremption dépassée ? Et ces photos et souvenirs de voyage : avons-nous si rapidement tout oublié pour avoir besoin d'objets pour nous rappeler ces moments ?


L'art de l'essentiel est une vraie petite bible à garder près de soi lorsque l'on veut débuter une vie plus simple et plus minimaliste. Et même lorsque l'on est sceptique : après la lecture de ce livre, je ne me sens pas prête à vider mon armoire pour n'en conserver que deux pantalons et deux t-shirts, ou à me débarrasser de tout mon électroménager pour apprendre à faire autrement. Mais cette lecture me revient régulièrement en tête, lors de mes achats, et je me demande bien plus souvent si j'ai besoin de cet objet, ou si il ne fera inévitablement qu'encombrer mon espace personnel.


Un bouquin à lire ou à offrir à ceux qui ont la fâcheuse manie de tout garder...

Sedgewick
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le 11 juin 2015

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