Après un peu moins de cinq mois de lecture régulière à mon rythme, j'ai enfin bouclé l'épopée de Robin Hobb L'Assassin Royal. C'est avec mélancolie que je repose ce gros pavé de 1316 pages sur son étagère, le cœur lourd : cela est plus d'1 an que cette épopée romanesque m'a accompagné avant de m'endormir, mise bout à bout. Et pourtant... le récit peut sembler bien sec, surtout vers la fin. Nulle chanson de ménestrel pour louer les exploits de nos héros, nulle reconnaissance à mesure des hauts faits accomplis, c'est à croire qu'on a tout rêvé. Je l'ai déjà dit, l'auteure préfère montrer plutôt que raconter, et d'ailleurs, les exploits étaient collectifs. Le héros narrateur n'a pas tout fait tout seul. Bien peu, même. (le grain de sable)
En revanche, j'apprécie que Hobb est allée au bout de son sujet, en ce qui concerne la menace initiale des pirates rouges et des "forgisés" des premiers tomes. Nous irons ici jusqu'au cœur même de la gangrène. C'est très satisfaisant.
Pour ce qui est du Catalyseur et du Prophète Blanc, ma foi, c'est plus mi-figue mi-raisin. Certes rien n'est réfuté, mais rien n'est jamais vraiment confirmé non plus. A voir la suite dans Le Fou et l'Assassin ? (deux intégrales je crois)
Sinon je crois que cette fable au long court décrit la vie, tout simplement.