Avant de vous attaquer à cette série à l'aveugle comme moi, il faut que vous sachiez que ce roman au nom trompeur est en réalité le premier tome de la saga Throne of Glass.
Comment vous dire ? Comment vous dire que je ressors de cette lecture très mitigée ?
Pour commencer, j'ai eu énormément de mal à rentrer dans l'histoire, comme vous l'avez peut-être vu en story. Les cent premières pages m'ont parue interminable, l'écriture était plate, les personnages aussi, cela manquait de reflet. Une fois que j'ai été imprégnée de l'univers, en revanche, c'est allé beaucoup plus vite. Malgré des vrais défauts, le roman reste assez addictif.
Seconde chose, et c'est sans doute ce qui m'a sauvé la saga et va me pousser à acheter la suite - parce que je sais qu'il va y avoir une sacrée évolution - j'ai vécu un véritable et énorme spoil sur la série. J'aurais sans doute deviné ce spoil à la lecture du tome 1 malgré tout, mais honnêtement, je l'ai un peu mal vécu. Et comme je ne suis pas une craintive des spoil en temps normal, cela prouve que le roman m'a vraiment plu en dépit de défauts évidents.
J'ai trouvé l'univers, l'intrigue, le tout très manichéen. En ce qui concerne les personnages, j'ai trouvé qu'ils manquaient tous de nuances et de profondeur.
Keleana est soit dans la haine, soit dans l'attachement indiscutable ; elle ressemble plus à un animal sauvage qu'à l'assassin le plus terrifiant d'Ardalan, parfois même à une gamine un peu trop hargneuse. Heureusement, plus l'intrigue avance, mieux elle évolue, et plus je me suis attachée malgré son côté insupportable.
Dorian Havilliard, le prince d'Ardalan, est assez attachant, mais en dehors de faire de Keleana son champion et de flirter avec elle, il ne sert finalement pas à grand-chose dans l'intrigue, et il m'a donc laissé relativement indifférente.
Seul Chaol Westfall, le capitaine de la garde, m'a véritablement séduite. Il possède tout ce que j'aime : le côté renfrogné à souhait, le talent à l'épée, le sens de l'honneur, une sensibilité cachée, un vrai esprit de réflexion. Il règne une certaine tension entre lui et Keleana, qui sauve complètement le roman.
Le roman se lit vite. le style d'écriture, la narration et le thème de l'histoire sont pour l'instant relativement simples ; c'est le combat du Bien contre le Mal. Il n'y a pas de tension dramatique, et il est difficile d'être totalement empathique avec les personnages.
Au vu de commentaires que j'ai pu lire, et des échos d'une de mes amies libraire sur le style d'écriture de Sarah J. Maas, je m'attendais à bien pire.
Le roman est loin d'être inintéressant ; c'est simplement mené de manière inégale, tout s'accélère et se complexifie vers la fin. Les scènes de bataille, les épreuve du Tournoi, sont presque inexistantes, mais quand SJM prend la peine de les décrire, elles sont épiques. A mon sens, il y a là la possibilité d'une très belle évolution.
Je garde malgré tout en tête que je connais déjà une information essentielle pour la suite de l'intrigue : même si je l'aurais très probablement deviné au fil de la lecture du tome 1, cela biaise sans doute mon avis et mon envie de découvrir la suite. Quoi qu'il en soit, j'ai malgré tout aimé ma lecture et, que mon opinion soit un peu faussée par ce que je sais, j'ai hâte de voir ce que le tome 2 nous réserve !
Pour les intéressés, mon avis complet est disponible sur le blog, et attention parce qu'il est long : je vous parle plus en détail de la V.O et du character-building !
https://derivedelivres.home.blog/2022/11/25/keleana-1-lassassineuse-sarah-j-maas/