Yasmina Khadra est un auteur algérien dont le pseudonyme est composé des deux prénoms de son épouse. Son roman L’Attentat a reçu de nombreux prix, dont le Prix des Libraires en 2006. Je n’avais jamais lu aucun roman de cet auteur et, au vue de la quatrième de couverture, j’étais très enthousiaste à l’idée de commencer ma lecture !
Comme son titre l’indique, le roman traite d’un sujet sensible et terriblement actuel. A Tel-Aviv, un attentat suicide a lieu dans un restaurant bondé. Les victimes sont nombreuses et l’hôpital voisin se retrouve rapidement dépassé par le nombre de soins à prodiguer. C’est dans ce contexte que l’on fait la rencontre d’Amine Jaafari, arabe Israëlien et chirurgien de renom. Après avoir passé des heures à opérer les patients, on le convoque afin d’identifier un corps, celui du kamikaze. À partir de ce moment, le monde d’Amine bascule, le cadavre devant ses yeux n’est autre que celui de son épouse, Sihem. Choqué et dévasté par cette nouvelle, Amine va se lancer en quête de la vérité, persuadé que tout ceci n’est qu’un terrible malentendu et que sa femme n’est qu’une victime parmi les autres. Malheureusement, les preuves s’accumulent et Amine est forcé d’admettre qu’il ne connaissait pas réellement Sihem. Commence alors une véritable remise en question pour Amine qui va chercher à comprendre le geste de son épouse et les éléments l’ayant poussé à agir de la sorte.
L’histoire commence sur les chapeaux de roue avec la supposée scène de l’attentat où l’auteur décrit avec justesse l’horreur de la situation. On suit ensuite le personnage d’Amine, son désarroi en apprenant le geste de son épouse, son angoisse en répondant aux questions des enquêteurs. Jusque là, l’histoire était prometteuse et je me voyais déjà terminer le livre presque d’une traite. Et puis ensuite, plus rien. Tout est retombé comme un soufflé. J’attendais pourtant beaucoup de cette lecture. J’avais lu/entendu de nombreux avis positifs sur Yasmina Khadra et l’intrigue me laisser présager plusieurs heures de lecture effrénée. Mais quelle déception. Malgré que le roman ne soit pas très long (seulement 250 pages), je me suis fermement ennuyée et j’ai lutté pendant une longue semaine pour le terminer.
Je suis peut être complètement passée à côté, mais à aucun moment je ne me suis retrouvée embarquée par l’histoire. Il ne se passe, à mon sens, pas grand chose, pour ne pas dire rien. De la même manière, à aucun moment je ne me suis sentie proche d’Amine malgré le fait que le roman soit écrit à la première personne. Bien au contraire, j’ai trouvé qu’Amine n’avait rien d’un héros et passée la moitié du roman, il commençait même à sérieusement m’agacer.
Concernant la plume de Yasmina Khadra, je n’ai définitivement pas été séduite par son style. Le rythme est lent, les rebondissements sont rares, les descriptions sont nombreuses et souvent interminables avec un vocabulaire que j’ai trouvé pompeux et non pas poétique comme j’ai parfois pu le lire. Il y a de longs passages sur l’arrivée du jour et la tombée de la nuit qui à mon sens n’apportent pas grand chose à l’histoire. Malgré tout, l’auteur a le mérite de nous faire réaliser la chance de vivre dans un pays en paix, de nous éduquer sur le conflit Israëlo Palestinien et sur les difficultés quotidiennes des arabes vivant en Israel.
En bref, ce livre ne m’a pas convaincue. Peut-être redonnerai-je une chance à l’auteur avec un autre de ses romans mais ce ne sera pas pour tout de suite !
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