lourdeur du style, pesanteur du propos
Comme on dit, la grande histoire éclairée à travers la petite, avec beaucoup d'indulgence et d'empathie.
Le bon docteur arabe bien intégré, éploré et vacillant, part en quête de n'importe quoi pouvant expliquer le sacrifice de sa femme, morte bardée d'explosifs dans un resto israelien.
Et à travers ce cheminement, on découvre avec lui les raisons pour lesquels des mecs normaux et aimants, des pères, des fils, des neveux et des femmes et des soeurs et des cousines, se font péter dans des attentats.
C'est bien ça quand même, et on comprend bien et c'est logique.
Mais là où je peux pas trop quand même avec Khadra là, c'est le STYLE. J'ai l'impression de me baigner dans un gros baquet de désespoir et miel, qui me colle aux dents aux doigts partout. Ca t'englue, ça en rajoute, y en a jamais assez, et au bout d'un moment (très court) ça m'écoeure complètement. Tu rajoutes une bonne louche de bons sentiments humanistes et voilà, c'est prêt.
Mais quand même, le pire c'était Ce que le jour doit à la nuit (ahlala quelle débauche de malheurs et de sucre, un vrai nectar)