Autant j'ai adoré le début, c'est le matin et avec le personnage on est précipité dans l'absurde, on accuse avec délices la succession de trouvailles, l'emballement, le rythme, les situations... autant les personnages et les "Passages" ont eu plus de mal à me convaincre (ça et la vision un peu réduite de l'homosexualité...). En fait, à partir du moment où une intrigue se met en place l'enthousiasme ralentit et l'on perd de la saveur initiale. On passe de l'effervescence et la truculence à quelque chose de plus "banal" et de plus narratif, au sens classique. Alors certes ça reste du Boris Vian et rarement une intrigue "banale" n'aura tenu d'éléments aussi loufoques mais quand même... Je pense qu'une nouvelle ou un récit encore plus court aurait été encore plus adapté à cette histoire et à cette narration particulière.
Un kiff particulier quand même pour l'abbé et pour les sentences de l’Église. Le comique de répétition émousse un peu l'effet mais j'ai quand même bien aimé les mantras ecclésiastiques o/