Il y a ce problème entre les créateurs bons et leurs éditeurs/producteurs qui les poussent à créer sans cesse alors que franchement, je pense qu'en le travaillant un peu Dan Simmons concèderait que ce romain n'a rien d'exceptionnel par rapport à son Hypérion.
CREEZ MOINS MAIS CREEZ MIEUX BORDAYL (à la louche s'applique aussi à Spielberg, Ridley Scott...)
L'histoire est globalement assez pauvre pour le postulat de base (je regarde Full Metal Alchemist en parallèle, je crois que tout y est mieux, les pouvoirs et leurs symboliques, les personnages et leurs destinées, l'intrigue et ses ressorts).
Gentry n'a pas l'intelligence qu'on lui prête, Saul Laski ne rapporte pas le caractère universitaire de ses études, Nathalie est juste là pour faire la femme à sauver (même si à la fin, elle sauve un peu les meubles), Harod est vicieux et c'est tout, quant à Mélanie Fuller, mettre un personnage sénile au milieu d'une allégorie de joueurs d'échecs, je ne comprends toujours pas.
Le politiquement correct rend la partie intermédiaire longue et pesante.
Les tenants et aboutissants ne sont pas toujours claires ce qui est un comble quand on raconte la même action de plusieurs points de vue.
Et la fin sur l'île... Même un James Bond de piètre qualité fait mieux que ça.
Et la fin de la fin avec la partie d'échec est comme d'habitude avec les jeux très segmentante, surtout qu'il s'agit d'une fin de partie très pauvre (à faire confirmer par des érudits en échecs).
Comme dit dans le titre, il faut arrêter avec la récupération du génocide nazie (continions la comparaison avec Full Metal Alchemist où on réussit à parler de génocide ou de racisme sans obligatoirement passer par la case Allemagne nazie).
Bref, l'Echiquier du mail est un roman pensant et ennuyeux malgré des actions spectaculaires, il faudrait presqu'envisager une transposition sur un autre média, en effet, en format série l'histoire pourrait avoir une certaine qualité ( des personnages qui tournent, une univers pauvre comme GoT et une fascination tellement contemporaine pour des personnages manipulateurs et intelligents constituent de bons ingrédients pour une série contemporaine).