Des longueurs mais un univers maîtrisé
Ce tome nous offre de bons moments d’intrigues politiques entre les différentes cours de la Faerie, je préfère lire ça plutôt que les scènes de sexe gratuites et longuettes. Les intrigues politiques peuvent être déroutantes pour certains car ce monde est décrit avec beaucoup de détails et les retours récurrents sur des évènements passés peuvent donner l’impression de vouloir nous embrouiller et de rallonger la sauce. Le style de Laurell K. Hamilton peut paraître ennuyeux avec toutes ces descriptions mais pour moi je trouve que l’auteure montre la maîtrise complète qu’elle a sur l’univers qu’elle a créé. On en apprend toujours plus sur les Sidhes, leur passé, leur manière de penser et ce en quoi ils croient. Pour moi c’est un background bien maitrisé et j’adore en apprendre toujours plus sur cet univers.
Cette fois pas de réel fil conducteur, c’est peut-être ce qui manque, on a du mal à voir où Laurell K. Hamilton veut nous emmener tant tout est amené lentement (trop ?). Par contre un tome de Merry Gentry n’en serait pas un sans scènes de sexe n’est-ce pas ? Cette fois-ci on a de la chance on nous en offre un peu moins (vraiment un peu moins). Ouf. Parce que dans les tomes précédents on pouvait parfois friser l’overdose, mais bon il y en a encore beaucoup et comme toujours ces scènes sont gratuites et l’auteure prend un temps fou à les décrire.
Le livre se découpe en deux parties, la première se déroule à Los Angeles et dans la seconde Merry revient à la cours Unseelie. Personnellement je préfère la deuxième partie, beaucoup plus sombre et sanglante, pleine d’actions. La Reine Andais est toujours aussi sadique, prête à tendre des complots sans arrêt. J’adore ! (j’ai une passion pour les personnages sadiques)
En parlant des personnages, ceux-ci sont de plus en plus attachants et depuis que Merry a réactivé les pouvoirs de ses prétendants, certains sont devenus encore plus sympa, on en apprend plus sur eux.
Quant à Merry, celle-ci devra encore faire des alliances et va apprendre qu’il est bien plus difficile que ce qu’elle pensait d’être l’héritière du trône Unseelie.
Et pour ceux qui se pose la question : non Merry n’est toujours pas enceinte, c’est pas faute de se mettre à la tâche avec sa quinzaine d’amants. Ils ont d’ailleurs augmentés en nombre dans ce volume, on n’a du mal à tous les compter.
Le nombre impressionnant de personnages développés dans les intrigues était déjà un problème dans les précédents volumes mais là on nous en rajoute un peu plus et on essaye de tous bien nous les décrire physiquement, mais également en leur donnant assez de background pour qu’on s’attache un minimum et qu’ils prennent vie sous nos yeux au fil de la lecture. C’est très bien, c’est même encore une fois un point fort de Laurell K. Hamilton si on fait bien attention à tout ce qu’on lit et qu’on aime comme moi ce genre d’écriture mais je ne doute pas que ce foisonnement de personnages détaillés en embrouillera certains. Mais c’est vrai que moi j’adore m’imaginer les personnage visuellement et la manière dont elle écrit me parle, me permet d’imaginer facilement les personnages et les univers décrits, ce qui me permet de les retenir tous et de les distingués. Ma seule crainte c’est que l’auteure s’emmêle les crayons un jour et finisse par créer des incohérences dans les réactions des personnages. Pour le moment ça n’a pas été le cas, espérons qu’elle maîtrisera toujours autant la richesse de son écriture dans les prochains tomes.
Pour conclure, ce tome a des qualités mais il ne faut pas se leurrer : l’intrigue est trop lente à se mettre en place et à la fin tout s’accélère pour nous donner un final intéressant qui nous fait oublier les longueurs, les descriptions et les scènes pas forcément utiles. Autre chose que je n’avais pas précisé mais qui m’a semblé bizarre, c’est l’écoulement du temps, tout se déroule en 2 jours mais il se passe tellement de choses qu’il est difficile d’y croire vraiment. C’est un problème récurrent dans l’écriture de Laurell K. Hamilton, elle veut faire faire pleins de choses à ses personnages dans un laps de temps très court.