Affligeant... c'est vraiment le mot qui convient ici. Je savais qu'on en arriverait là un jour ou l'autre avec Édouard Louis et qu'il n'aurait très rapidement plus grand chose à raconter mais là force est de constater que c'est vraiment le vide abyssal.
Édouard Louis parle de quelqu'un (son frère bien évidemment) qu'il ne connaît pas et qu'il avait renoncé à connaître depuis des années: Par conséquent l'auteur ne fait que "meubler" constamment un récit qui ne va absolument nulle part. L'écrivain tente notamment entre autres choses de ressasser et de ruminer à nouveau son éternel discours sur le déterminisme social mai absolument rien n'opère et on sent qu'il n'y croit pas lui même une demie seconde.
Sérieusement tant sur le fond que sur la forme, c'est absolument désolant de constater à quel point l'écriture est totalement vide et insipide. C'est pourquoi par endroits on peut parfois trouver exactement la même phrase écrite deux voire trois fois de suite sur trois pages blanches (voir p114-117)...
Certains y verront sans doute du génie, d'autres plus sceptiques comme moi y verront un immense gaspillage de papier et surtout une tentative peu subtile de masquer le fait que l'auteur meuble encore et encore une pièce parfaitement vide sur laquelle il n'a absolument rien à raconter. Très sincèrement, c'est triste de voir l'auteur de "En finir avec Eddy Bellegueule" en arriver là mais malheureusement c'était à prévoir.