Mais où est donc le Punisher dans tout ça ?

Franchement j'attendais vraiment beaucoup plus de cette série et même si bien évidemment on ne peut pas affirmer qu'elle est complètement ratée ou nulle, personnellement je suis quand même vraiment resté sur ma faim...Le véritable problème en réalité apparaît selon moi dès les deux première minutes de la série et persiste malheureusement jusqu'à la fin. Je ne vais pas par conséquent vous spoiler en disant ça mais j'ai quand même trouvé assez surprenant que toute la vendetta menée par le Punisher à l'encontre des diverses associations mafieuses coupables de la mort de la famille de Frank Castle est justement représentée en seulement deux minutes...En d'autres termes, et c'est justement là que réside le principal défaut de cette série, on a véritablement affaire au Punisher et à un super-héros pendant seulement deux minutes parce qu'après il faut vraiment qu'on m'explique ce qu'il devient. De mon point de vue, on a plus jamais affaire par la suite à un super héros et à ce qui constitue l'essence du Punisher mais tout simplement au fameux thème du soldat de retour chez lui qui est inlassablement répété sous toutes les formes et coutures du début jusqu'à la fin. Or tout le problème ici, c'est que ce thème avait d'ores et déjà été abordé dans l'excellente saison 2 de Daredevil et que cela fonctionnait parfaitement et même en réalité beaucoup mieux que dans cette série avec laquelle je m'attendais à avoir affaire non plus à Franck Castle qui rentre au pays mais à ce super héros à part (c'est le moins qu'on puisse dire!) qu'est le Punisher et dont la fonction principale consiste quand même à régler son compte à la pire vermine de l'univers Marvel. Je veux dire que lorsqu'on lit les comics Punisher, on a vraiment ce sentiment d'avoir affaire à un véritable ange exterminateur impossible à tuer qui n'hésite pas à massacrer toute la "racaille" (toujours ces deux termes qui reviennent constamment dans les comics, "racaille" et "vermine", pour bien montrer que le Punisher fait en quelque sorte figure de dératiseur) qu'il rencontre en nous entraînant ainsi dans les bas-fonds les plus atroces de l'univers Marvel. Or force est de constater ici que j'ai malheureusement vraiment eu le sentiment d'un énorme retour en arrière avec cette série et j'irai même jusqu'à dire qu'elle efface selon moi tout le travail accompli dans Daredevil où l'on assistait à la naissance du Punisher en particulier grâce à cette scène incroyable dans la prison...
Encore une fois je ne comprend donc absolument pas le partis pris de Netflix consistant à nous présenter inlassablement ce soldat qui rentre au pays pour aborder la thématique du syndrome de stress post-traumatique dont sont victimes les soldats après la guerre parce que ça n'est tout simplement pas ça le Punisher ou du moins ça ne mérite pas que l'on s'attarde dessus à ce point-là et autant regarder à ce moment-là des films tels que le génialissime "Voyage au bout de l'enfer" de Michael Cimino.
Frank Castle était un soldat mais lorsqu'il fait le choix d'arborer ce symbole de mort et de destruction, il fait en réalité le choix de perdre sa propre identité et toute son humainté pour devenir autre chose précisément parce qu'il ne peut plus être Frank Castle, c'est à dire cet individu qui était à la fois un soldat, un mari et un père de famille. Or (et encore une fois il ne s'agit pas d'un spoil puisqu'il est toujours question des deux premières minutes de la série) que fait le Punisher et ce dès le début du premier épisode ? On le voit justement brûler ce symbole et avec lui tout ce qui fait l'essence du super héros qu'il est censée être dorénavant. C'est précisément pour cette raison que je disais préalablement avoir eu le sentiment d'un énorme retour en arrière avec ce partis pris de Netflix qui demeure complètement incompréhensible pour moi. Je pensais vraiment que j'aurai l'occasion de voir, comme avec Dardevil ou Jessica Jones par exemple, une véritable série de super héros et non pas cet espèce de gentil justicier victime d'un complot fomentée par l'armée américaine. Il aurait peut-être même été beaucoup plus intéressant de voir toute la vengeance qui est condensée en simplement deux minutes et par là même de voir véritablement le Punisher à l'oeuvre plutôt que de laisser le personnage se perdre dans cette intrigue pour le moins bancale.