Et Phèdre sauve (encore) le monde
Ce deuxième tome nous plonge encore une fois complètement dans le monde de Terre d'Ange, cette fois pour explorer plus avant la république de La Serenissima, cité florissante poussée sur les eaux qui ne manque ni de passions ni d'intrigues, et les îles alentour.
Autant Jacqueline Carey est douée pour le roman d'aventure, comme elle l'a prouvé avec le tome 1. Autant, lorsqu'il s'agit de faire traîner une intrigue, de laisser à ses héros et à ses lecteurs une énigme à résoudre, elle ne le fait pas avec le même brio. Elle place ses indices assez subtilement au départ, mais à force de les répéter une fois, deux fois, trois fois, ça n'a plus rien de subtil et personnellement, alors qu'en général je me laisse emporter par le récit et je ne devine jamais les révélations que d'autres lecteurs trouvent évidentes, là j'ai compris le complot bien avant Phèdre et ses chevaliers. C'est un peu dommage, même si dans la deuxième moitié du roman on retombe dans les aventures et les rebondissements.
J'ai aussi trouvé un peu longuet le passage chez les pirates, puis chez les Kritiens, le thetalos et tous ces moments où Phèdre va chercher de l'aide un peu partout. Je ne sais pas si cela va être utile pour le troisième tome mais, sur le coup, je n'ai pas réussi à m'intéresser ni aux personnages ni aux sociétés décrites. Dans le fond, c'était intéressant mais dans l'histoire déjà très dense des intrigues entre Terre d'Ange et La Serenissima, j'ai seulement eu l'impression que J. Carey était tombée dans le "toujours plus".
Lorsque tout s'accélère enfin, ça redevient intéressant. Bon, c'est tout de même un peu lassant que Phèdre ait toujours LA bonne idée qui va sauver tout le monde, et que Joscelin soit toujours le type parfait et imbattable.
Bref, une bonne lecture mais un roman un peu en deçà du premier tome.