Je suis embêté parce que j’adore Clifford Donald Simak. C’est même l’un des auteurs les plus appréciés du public. La plupart de ses œuvres que j’ai pu lire, dataient des années ‘50 et ‘60. J’étais curieux de le découvrir avec plus d’expérience.
J’aurais dû m’en douter dès les premières pages que j’allais souffrir durant toute l’aventure. Pour commencer, grosse surprise que de découvrir ce procédé d’écriture à la première personne, un genre limité. Et puis, soudain apparaît un tricératops. Bon, c’est de la SF, pourquoi pas. Sauf qu’à partir de là, c’est une surenchère d’invraisemblances.
Pour comprendre son délire, il faut comprendre l’histoire. Pour faire simple, dès que l’on a prit connaissance que dans un monde parallèle vient toutes les créatures que l’être humain a créées, celles-ci viennent défier la personne. Ainsi le personnage principal va côtoyer la Terre des humains, celle des monstres et même faire un tour dans le passé. Le tout se fait de manière brutale et on se perd dans la réalité. Mais alors ! Que c’est très mal écrit ! Pour être sûr que c’était bien Simak qui l’avait écrit, j’ai même jeté plusieurs fois mes yeux sur la couverture. On ne sait jamais, c’est peut-être une œuvre de Alfred Elton Van Vogt, mais non…
Bon, deux passages sauvent un peu le livre, celle de la réalité, quand le narrateur retrouve son village natal et la bataille de Gettysburg. À ce propos, après ce chapitre, c’est devenu un véritable chemin de croix. J’ai persisté dans ma lecture. Ça se termine comme l’ensemble du livre, dans une nullité avec des dialogues du Président et l’un de ses ministres.
Toutefois, le petit diable met un peu de plaisir. C’est même le seul protagoniste réussi ici.
Un texte raté, ça peut arriver, mais de là à être un récit indigeste indigne du talent de Clifford Donald Simak, j’en perds mon latin. Quelle déception, mais surtout je suis choqué de voir cet auteur tombé aussi bas. Heureusement que je n’ai pas commencé par celui-ci.